Les échos qui viennent du Caire ne sont ni bons ni encourageants. La délégation tunisienne éprouve bien des difficultés pour trouver ses marques. Ne pas être accueillis à l’arrivée, cela passe, mais se retrouver dans des conditions de logement indignes d’une équipe nationale qui est (que les organisateurs égyptiens le veuillent ou non) un bastion du handball africain, cela dépasse tout entendement.
Bien entendu, ces agissements n’ont rien à voir avec les traditions d’hospitalité de nos amis égyptiens mais sont nés de l’imagination mesquine des organisateurs qui pensent que la «guerre» psychologique» doit être prédominante pour perturber la concentration des Tunisiens, favoris logiques de cette compétition importante. Ils savent que les contreperformances des Tunisiens ne peuvent être que de courte durée et que, pour un pays qui a été à l’origine des progrès de ce sport, le rebond est aussi rapide que tonitruant.
La faute incombe à notre sens à la Fthb qui aurait dû se méfier et expédier un éclaireur pour s’enquérir des conditions de séjour et d’entraînement pour éviter ce genre de surprises. Le mal étant fait, il s’agit de rattraper cette erreur de jugement en intervenant auprès de qui de droit ou prendre la situation en main et agir rapidement et efficacement pour que les joueurs aient la conviction que leurs responsables sont là.
Pareils enfantillages ne sauraient déconcentrer les joueurs tunisiens qui en ont vu d’autres et les anciens ont sans doute prévenu les jeunes pour les aguerrir et leur relever le moral. C’est que tout se décidera sur le terrain. A certaines choses malheur est bon, car cette guerre des nerfs que l’on a amorcée assez tôt pourrait profiter aux Tunisiens. Leur prestation face au Kenya sera une réponse pour les nombreux observateurs qui sont d’ores et déjà bloqués sur les faits et gestes de l’équipe de Tunisie. Sur insistance de la délégation tunisienne et l’intervention de l’ambassade de Tunisie la délégation a changé d’hôtel et tout est rentré en ordre.